Georges Bataille, penseur marquant de la philosophie et de la littérature française du XXe siècle, a été l’objet de cinq cahiers aux Éditions les Cahiers[1]. Les Cahiers Bataille n° 5 ont pour thème le « bestiaire », c’est-à-dire les diverses figures et représentations animales qui traversent l’œuvre de Georges Bataille (1887-1962).
Dans le cadre de la publication de la série de cahiers consacrée à Bataille, les Éditions les Cahiers ont aussi publié en 2018, dans leur collection « Hors-Cahiers », des lettres inédites entre Georges Bataille et Georges Ambrosino, physicien nucléaire qui fut l’un de ses plus proches amis.
Si les deux ouvrages dont il est ici question n’ont pas explicitement pour thème la question de la mort, voire l’étude de la mort, celle-ci s’y immisce pourtant. Car Georges Bataille s’est, sa vie durant, intéressé à la mort et l’a interrogée. Tel que l’a si nettement formulé Gilles Ernst : « […] dans la plupart des cas le récit de Bataille raconte la rencontre entre un vivant et un mort [2]. » Cela n’est pas seulement présent dans les récits de fiction, mais bien dans tous les textes que nous a laissés Georges Bataille, des romans aux textes à caractère théorique. Cette « rencontre entre un vivant et un mort » constitue en fait le cœur même de l’œuvre de Bataille, et elle est toujours pour celui-ci liée à la question de l’animalité. Dans l’Expérience intérieure (1943), l’un de ses plus importants textes, il écrit :
La mort est en un sens vulgaire inévitable, mais en un sens profond, inaccessible. L’animal l’ignore bien qu’elle rejette l’homme dans l’animalité. L’homme idéal incarnant la raison lui demeure étranger : l’animalité d’un dieu est essentielle à sa nature ; en même temps sale (malodorante) et sacrée[3].
La mort est le point de tension qui lie ensemble le sacré, l’humain et l’animal. Or, la mort peut être pensée, interrogée, pour un Bataille, seulement dans l’univers de la représentation. Cela se présente par la mise en scène, dans l’écriture, d’une rencontre entre un vivant et un mort, mais aussi entre un vivant et un animal, où la mort est précisément ce qui les lie et les sépare ; et ce qui les dépasse. Ce sont ces liens, ces séparations et ces dépassements qui sont à l’étude dans les Cahiers Bataille n° 5 intitulés « Bestiaire de Georges Bataille », et ce, afin de mettre de l’avant l’important rapport entre mort et animalité dans l’œuvre de ce dernier.
Ce bestiaire, dans son thème et sa forme, s’inspire des bestiaires du Moyen Âge, textes moraux mettant en scène des animaux réels ou surnaturels[4]. Notons ici que Georges Bataille était lui-même fasciné par le Moyen Âge, fascination qui a sans doute pris part à ce choix formel, qui est aussi thématique. Car, écrivent les directeurs de l’ouvrage, Nicola Apicella et Monika Marczuk, la forme et le thème du collectif sont ce qui permet « [d’]indiquer des pistes de réflexion autour de la dialectique homme-animal[5] ». C’est d’ailleurs à cela que revient dès ses débuts l’article « Homme » de Thierry Tremblay : « Ce qui fascine Bataille est le passage ontologique de l’animal à l’homme, la façon dont ce passage se manifeste, et ce qui reste d’animal dans l’homme, dans l’animal homme, dans celui que Nietzsche appelait Das Ueber-Tier, le sur-animal (Humain, trop humain, § 40)[6]. » C’est- à-dire que la « dialectique homme-animal » vise à montrer ce qui, dans le passage de l’humain à l’animal, a laissé, dans l’un comme dans l’autre des traces, des résidus, des restes.
Or comme le montre l’article « Mouche » de Stéphane Galland, cette dialectique est toujours liée à la question de la mort : « La mouche se pose sur le corps vivant comme s’il était déjà mort et appartenait au passé fantomatique ; elle le projette dans le trépassement et transissement qui contaminent déjà ce corps, si vif soit-il[7]. » L’animalité représente un espace de l’entre-deux : entre l’humain et l’animal, entre le vivant et le mort, mais ni humain ni animal, ni mort ni vivant, dépassement de l’un de l’autre, de l’un dans l’autre.
Les « animaux » qui composent la table des matières ne sont pas tous des animaux au sens propre, comme dans le cas des bestiaires bien sûr. Or cela est aussi lié à un flou quant à l’idée même d’animalité chez Bataille, qui peut difficilement être décrite parce qu’elle est sacrée, matérielle et profane, conjugaison propre à ce dernier. Cet excès dans l’idée d’animalité permet toutefois de faire exploser le cadre de ses diverses représentations et d’inclure, sous celle-ci, des créatures fantastiques : arbre humain, acéphale, spectre.
De plus, si le thème de l’ouvrage organise en partie sa forme par le bestiaire, les articles, quant à eux, ne suivent pas de forme précise. Si l’on traverse bien sûr des articles pour parvenir à un entretien, puis à des correspondances, et enfin, à un texte de création, les articles savants ne sont pas tous écrits selon des critères traditionnels. Autrement dit, la différence des genres littéraires au sein de l’ouvrage n’est pas le seul trait distinctif de celui-ci. Car à l’image des animaux réels et surnaturels qui habitent l’imaginaire de Bataille et qui, par le fait même, composent la table des matières, les articles relèvent parfois plutôt du domaine poétique, oscillant donc entre une écriture dont la forme est savante et une écriture dont la forme est plutôt de l’ordre de la création. Par exemple, « Céphalopodes » d’Aurore Dupaquier : « Telle est l’infâme vérité des céphalopodes : rien à voir que l’exubérance de la rouille. Ils — elles — rappellent des aplats de chair mouvante… la matière, inapte à mourir, à ses devenirs[8] » ; « Les animaux à corps mou laissent généralement peu de traces. Venus nomades des déserts aquatiques[9]».
Les vingt articles portent pour intitulé le nom de l’animal du corpus bataillien à l’étude. Leur organisation est alphabétique, relevant d’un choix éditorial : « En nous écartant des classifications classiques des bestiaires, ordonnés selon des critères morphologiques ou comportementaux, nous avons décidé d’éluder la tentation taxinomique, en lui préférant la chance que l’ordre alphabétique impose, loin de toute entreprise un tant soit peu hiérarchisante[10]. » Autrement dit, organiser les articles selon un ordre qui ne suppose pas de valeur hiérarchique entre les vivants et non-vivants qui les habitent ; qui conserve l’entre-deux, le dépassement.
Ceux-ci vont ainsi : « Acéphale » de Francesco Agnellini, « Araignée céleste » de Germana Berlantini, « Arbre humain » d’Alex Celis, « Céphalopodes » d’Aurore Dupaquier, « Cheval » de Monika Marczuk, « Cheval et tigre » de Raphaël Fèvre, « Fourmi » de Sabrina Cardone, « Guêpe » de Corentin Delcambre, « Le “hibou” de Minerve » de Nicola Apicella, « Homme » de Thierry Tremblay, « Lascaux » de Caterina Piccone, « Mante religieuse » de Stéphane Massonet, « Méduse » de Barbara Éva Zauli, « Mouche » de Sébastien Galland, « Oiseaux » de Michal Krykawski, « Rat » de Rodolphe Perez, « Singe » de Christian Limousin, « Spectre » de Stéphane Neri, « Taupe » de Marco Tabacchini, et enfin « Taureau » d’Elena Raxe. Ils sont suivis d’inédits, d’un entretien avec Denis Hollier[11], spécialiste de Georges Bataille. Quatre textes composent la section « Actualité » du numéro. Enfin, l’ouvrage est bouclé par un texte de création intitulé « Éros verbatim » de Christian Prigent. Or, il s’agit là seulement de la part textuelle : des images parsèment l’ouvrage, images qui elles aussi reprennent l’imaginaire des bestiaires médiévaux :
En revanche, l’apparat iconographique qui accompagne les chapitres d’ouvrages médiévaux est ici maintenu. Seulement, les miniatures des manuscrits anciens ont été remplacées par des images — dont certaines spécialement conçues pour ce volume — qui ont moins une valeur illustrative qu’une intensité figurale, pour reprendre Deleuze[12].
Intensité figurale, c’est-à-dire, pour Deleuze, intensité, force nerveuse, sensible, provoquée par l’image. Disposer des images à travers les textes afin de provoquer une sensation, d’évoquer une atmosphère qui participe de la lecture. Cette multitude de textes et d’images forme un impressionnant ouvrage collectif de près de 400 pages. Dans celui-ci, l’atmosphère est monstrueuse, à l’image de celle de Bataille, c’est-à-dire tournée vers l’obscurité de ce qui se présente seulement par l’absence, notamment, les traces de l’animalité dans l’humain et la mort.
Il s’agit d’un ouvrage où la proposition consiste, par un bestiaire, à centrer la perspective des divers articles et textes qui composent celui-ci autour des représentations animales dans l’œuvre de Bataille, et des liens que ces représentations tissent avec l’humain. Or elle est tout à fait pertinente et originale. Car en mettant de l’avant « la dialectique homme-animal » par la constitution d’une série d’articles portant chacun sur une figure animale particulière au sein de l’œuvre de Bataille, l’ouvrage ne constitue pas un simple catalogue. Il offre plutôt une nouvelle perspective de lecture sur une œuvre dans laquelle chaque interrogation dialectique entretient des liens avec la question de la mort. Par la pluralité des animaux et créatures qu’il analyse, ce 5e cahier interroge leur singularité en ce qu’elle se fond dans le sacré et le matériel de l’animalité qui ignore la mort. Notons ce passage de « Spectre », de Stéphane Neri, qui, à travers la figure du spectre, désigne ce mouvement :
L’apparition du fantôme sur la scène du texte, tout comme sa disparition dans les coulisses, demeure le lieu d’une indistinction menaçante, toujours à venir. De là la proximité si pénétrante des spectres et de l’animal chez Bataille : objets de terreur tout comme de fascination, objets d’échanges comme de métaphore nous rappelle Baudrillard, spectre et animal paraissent être les objets privilégiés dans la mise en scène poétique et spéculative de cet envahissement de la mort dont fait état Bataille[13].
L’indistinction menaçante que met en scène le spectre renvoie, dans les termes de Neri, à un mouvement de l’« envahissement de la mort », c’est-à-dire à sa présence dans l’absence, à son omniprésence.
Les articles ne se contentent toutefois pas de proposer une lecture de l’œuvre de Bataille, mais ils permettent aussi de penser ce que la réflexion de Bataille sur l’animalité peut nous permettre de penser à notre tour, dans l’actualité de notre présent, notamment de façon politique, bien qu’ancrée dans le contexte historique qui fut celui de Bataille, tel qu’on le voit notamment dans « Taupe » de Marco Tabbacchini :
C’est pourquoi, dans le discours bataillien, l’aigle symbolisant le truquage surréaliste et la taupe prolétarienne y figurent comme deux images complémentaires, couple d’opposés spéculaires qui se présupposent mutuellement dans leur antagonisme serré entre vision et cécité, entre prééminence de la perception visuelle, et intensité du toucher du contact, entre théorie et sensation (« les entrailles matérialistes »), entre désir d’élévation et inclination au sabotage. Entre merveilleux et monstrueux[14].
Ouvrage des plus fascinants pour toutes lectrices et tous lecteurs de Bataille, il offre de nouvelles pistes de lecture quant aux représentations animales qui parsèment son œuvre. De plus, il ouvre la pensée de Bataille vers l’avenir, en mettant de l’avant l’actualité de celle-ci, quant à l’animalité, à tout ce qui relève du vivant et s’y relie. Or sa lecture intéressera aussi toutes lectrices et tous lecteurs qui s’interrogent quant à la mort et à ses représentations. Car chez Bataille, les représentations de la mort, qu’elles soient fictives ou théoriques, pullulent, se présentant ainsi, dans tous les textes portant sur son œuvre. C’est que la question de la mort fait partie de la constellation thématique de Bataille. Et ici, « la dialectique homme-animal » a presque toujours pour arrière-plan la question de la mort. Dans une ouverture convergeant souvent vers les aspects politiques de l’œuvre de Bataille, il alimente une réflexion sur celle-ci certes, mais qui ne s’y limite pas puisqu’elle la dépasse.
Les lettres inédites que Georges Bataille échangea avec Georges Ambrosino, publiées par les Éditions les Cahiers et éditées par Claudine Franck en 2018, donnent un éclairage nouveau, non seulement sur la vie de Bataille et sur sa relation avec Ambrosino, mais aussi sur sa pensée.
Franck, de façon tout à fait juste, présente ainsi la place d’Ambrosino dans les études sur Bataille : « Jusqu’à présent, Georges Ambrosino figurait comme une ombre mystérieuse dans les innombrables études du parcours de Georges Bataille. Pourtant, ce physicien nucléaire, de quinze ans son cadet, fut un de ses amis les plus proches[15]. » L’importance de cette relation ne peut être négligée. Si les lettres inédites publiées par Les Cahiers se concentrent sur la période allant de 1943 à 1960, les deux penseurs se sont connus dès les années 1930, et l’importante introduction qui précède les lettres en fait état, par exemple : « Étudiant boursier à Grenoble (1933), puis à Strasbourg (1934-1946), Ambrosino est néanmoins un actif “partisan de Bataille” au sein du mouvement Contre- Attaque […][16] ».
Les lettres éditées par Franck vont des dernières années de la Seconde Guerre mondiale à l’après-guerre. Les deux penseurs ont quelque peu perdu contact, et leurs lettres constituent en quelque sorte une tentative de reprise du dialogue, de l’échange. Or, ces lettres inédites forment aussi la trace d’une tentative de reprise qui rate : car les échanges cessent, à nouveau: « Certaines lettres de Bataille ayant peut-être disparu, celles d’Ambrosino semblent prédominer au début de cette correspondance, mais un dialogue soutenu s’établit ensuite entre juin 1946 et janvier 1947 pour céder la place, ensuite, à la seule voix de Bataille[17]. »
Le livre est constitué d’un total de 57 lettres, éditées de façon critique. Elles sont précédées d’une introduction, d’une note sur l’édition ainsi que d’une liste des abréviations, puis suivies de onze annexes, d’un court entretien avec Julie Bataille intitulé « Quelques souvenirs avec Julie Bataille », et d’appendices, incluant la chronologie, la biographie ainsi qu’un index nomimum. Les annexes sont une source fascinante de détails et d’informations supplémentaires, notamment quant à la tentative d’élaboration conjointe de la Part maudite.
Ici toutefois, dans les premières lettres entre Bataille et Ambrosino, c’est, avant même la mort, des questions politiques qui sous-tendent le dialogue. Or, la mort s’y immisce malgré tout, et ce, dès la 5e lettre (1946) d’Ambrosino à Bataille : « Ta question revient peut-être à se demander : peut-il exister une espèce dont la seule mort est la mort naturelle[18] ? » Rappelons que la correspondance entre Ambrosino et Bataille s’inscrit dans un contexte historique particulier : celui de l’après-guerre. Ce contexte hante la pensée des deux intellectuels, comme celle de nombreux contemporains européens. L’horreur que représente la Seconde Guerre mondiale ramène au premier plan les aspects politiques qui sous-tendent la question de la mort.
Ainsi, il est nécessaire pour plusieurs penseurs, après l’horreur que fut la Seconde Guerre mondiale, de trouver de nouvelles manières de réfléchir à la question politique. Un peu plus loin dans la lettre 5 on trouve, notamment, ce passage : « Il me semble qu’il serait temps que tu exposes ta conception politique. Les Temps modernes[19] développent, dans le domaine volontairement subordonné où ils se placent, une position parfaitement cohérente. On trouverait dans Hegel une base pour tes idées […][20]. »
Ce qui se présente ici dans l’écriture d’Ambrosino, c’est un véritable désir, voire une « volonté », de penser et de collaborer de façon politique. Les lettres de ce dernier étant plus nombreuses que celles de Bataille lors du début des échanges qui composent ce volume, c’est principalement dans ces dernières qu’on observe ce désir :
J’ai achevé une première lecture des deux tomes du livre de Broglie […] Ta conception du dirigeant et du dirigé est une description d’un mouvement de l’histoire. Elle ne peut, me semble-t-il, sous-tendre immédiatement une activité politique comme le marxisme le fait pour le mouvement prolétarien […] On ne peut fonder une politique sur une tension pure[21].
Or à mesure qu’avance la lecture de ce volume, ce désir de collaboration s’amenuise. Projets et mécompréhension mutuelle s’insinuent dans la relation entre Bataille et Ambrosino et les lettres se font plus rares, plus distantes. Alors que des débats théoriques et politiques animaient des échanges, le ton change rapidement : les questions pratiques (publication d’articles ou de numéros de revues par exemple) deviennent pressantes et une atmosphère d’impatience imprègne les échanges, particulièrement dans les lettres écrites par Bataille, par exemple : « En tout cas, j’espère que tu tiendras les délais entendus pour le n[uméro] suivant : tu as proposé toi-même la fin du mois, mettons à quelques jours près, mais le moins possible[22] » ; « Tu devrais bien m’écrire un mot pour me dire où tu en es. Évidemment, je serai très embêté de publier un n[uméro] de Critique sans article scientifique[23]… »
La volonté de collaborer, mais aussi, l’amitié qui fondent les lettres, sont toutefois présentes dans les dernières lettres de Bataille — bien qu’elles n’aient pas été entièrement absentes des premières (voir les lettres 27-28) —, période durant laquelle c’est Ambrosino qui, semble-t-il, impose à Bataille le silence. Lorsque les lettres de Bataille rencontrent le silence d’Ambrosino, c’est l’imaginaire de la mort, du non-vivant qui refait surface : le non-vivant, le mort, envahit même le rapport qui lie Bataille à Ambrosino. Ainsi, vers la fin des échanges, au sein de la 49e lettre, Bataille écrit : « Tout ceci nous met en dehors de ce qui vit, dans une véritable misère[24]. » N’est-ce pas similaire à « l’envahissement de la mort » tel que le décrit Stéphane Neri dans les Cahiers n° 5 ?
1. Cette maison d’édition publie des séries de cahiers autour d’auteures et auteurs marquants de la littérature française contemporaine.
2. Gilles Ernst, « Georges Bataille et la question du corps mort » dans Frontières, vol. 23, n° 1, automne 2010, p. 41.
3. Georges Bataille, l’Expérience intérieure, in Œuvres complètes, Paris, Gallimard, 1973 [1943], p. 86.
4. Ainsi que le décrivent les éditeurs de l’ouvrage dans l’introduction : « Qu’est-ce qu’un bestiaire, ou bestarium ? Au temps du Moyen Âge, il s’agissait d’une compilation illustrée de fables et de moralités concernant les animaux […] Diffusés surtout en Angleterre et en France entre le XIIe et le XIIIe siècle, ces manuscrits attribuaient aux « bêtes » des propriétés morales, des vertus et des vices ainsi qu’une place dans une hiérarchie des êtres, la matière pouvant participer de la nature divine et christique comme diabolique. » (Cahiers Bataille n° 5, « Présentation », p. IX.)
5. Ibid., « Présentation », p. XI.
6. Ibid., « homme », p. 140.
7. Ibid., « Mouche », p. 194.
8. Ibid., « Céphalopodes », p. 59.
9. Ibid., p. 65.
10. Ibid., « Présentation », p. XII.
11. Denis Hollier est professeur au département de French Literature, Thought and Culture de l’Université de New York. Il est l’auteur du livre le Collège de sociologie (Paris, Gallimard, 1995), qui porte sur une mystérieuse période dans la vie de Georges Bataille, période autour d’un projet intellectuel, le Collège, et d’une revue qui l’accompagne, Acéphale. Acéphale est aussi la créature qui donne son nom au titre du premier article (de Francesco Agnellini).
12. Cahiers Bataille n° 5, « Présentation », p. XII.
13. Ibid., « Spectre », p. 256.
14. Ibid., « Taupe », p. 264.
15. l’Expérience à l’épreuve, 4e de couverture.
16. Ibid., « Introduction », p. 10.
17. Ibid., « Introduction », p. 7.
18. Ibid., « Lettre 5 », p. 97.
19. Revue alors menée par Jean-Paul Sartre.
20. l’Expérience à l’épreuve, « Lettre 5 », p. 99.
21. Ibid., « Lettre 7 », p. 105.
22. Ibid., « Lettre 15 », p. 124.
23. Ibid., « Lettre 32 », p. 169.
24. Ibid., « Lettre 49 », p. 228.